En visionnant par curiosité une vidéo sur l’ordinateur quantique, en lisant un article sur l’e-sport, en utilisant le dernier modèle de ChatGPT, ou en visitant la dernière usine de recyclage, une réflexion s’impose : les technologies divergent à une vitesse vertigineuse. Il existe des continents d’expertises, des cultures technologiques qui ne se parlent plus. Aujourd’hui, expliquer son univers de champion d’e-sport à un garagiste, ou partager des recherches sur une puce quantique avec un courtier, c’est se sentir comme un alien. Même un spécialiste de la chimie des polymères et un expert en réseaux neuronaux vivent sur des planètes différentes.

Face à cette multitude de mondes cloisonnés, nous devons nous interroger sur nos réalités, ce qui nous lie en tant que société, et ce que nous manquons en ignorant ce qui se crée en dehors de notre champ de connaissance. Nous sommes souvent accaparés par des tensions mondiales, parfois futiles, qui captent notre attention. Nous tentons de garder la tête hors de l’eau tandis que des tsunamis d’informations angoissantes s’abattent sur nous chaque semaine.

Cette fragmentation des savoirs pose une question cruciale : que ratons-nous en restant confinés dans nos domaines respectifs ? La perte de repères forts et communs semble être à l’origine de nombreux maux sociaux. Cette désorientation est une conséquence d’une modernité désirée pour le bien commun. Dans ce chaos, chacun forge son opinion et la défend avec acharnement, risquant de se noyer dans ses propres croyances.

Le monde a changé. Depuis Copernic, nous savons que nous pouvons nous tromper de référentiel. Les récentes découvertes scientifiques révèlent que notre réalité est bien plus complexe qu’elle ne le paraît. Mais nous refusons d’en parler, peut-être par peur de l’inconnu et des croyances personnelles qu’il faudrait abandonner.

La dernière fois que le monde entier a regardé dans la même direction, partageant la même émotion, c’était pendant la crise du Covid. Le monde s’est arrêté et chacun a fait face au même vide. Cette pause a été une synchronisation, un moment où nous nous sommes interrogés sur nos désirs et sur ce que la vie pouvait offrir. L’humanité a vécu un séisme remettant en question nos valeurs individuelles et collectives. Nous avons appris alors que des chercheurs travaillaient sur l’ARN et que leurs longues recherches, semées d’embûches, pourraient offrir une solution.

Nous avons repris espoir parce qu’une branche infime de la recherche poussait dans la bonne direction. Aujourd’hui, ce qu’il se passe autour de nous est presque inimaginable. Jamais il n’y a eu autant de laboratoires, publics ou privés, travaillant sur autant de sujets innovants. Ces sujets devraient faire la une des journaux et nous devrions tous regarder dans la même direction. Les espoirs sont plus nombreux que les peurs et ils sont plus générateurs de joie et de légèreté.

Une société entière qui vibre et rêve n’est-elle pas plus saine qu’une focalisée sur d’infimes rugosités ? Nous avons le pouvoir de créer notre avenir et devons garder l’esprit suffisamment curieux et ouvert pour nous émerveiller du plus beau produit de l’humanité : la surprise !

En fin de compte, ce que nous manquons en ne connaissant pas tout, c’est une vision élargie et enrichie de notre propre vie. En élargissant notre curiosité et en explorant au-delà de nos horizons personnels, nous découvrons des perspectives nouvelles et des innovations qui peuvent transformer notre quotidien. En restant dans nos bulles de connaissances, nous nous privons de l’émerveillement et des possibilités infinies offertes par la découverte. Chacun de nous a la possibilité d’élargir ses horizons, de s’ouvrir à l’inconnu et d’accueillir avec enthousiasme les surprises que le monde a à offrir. C’est par cette démarche personnelle d’ouverture et de curiosité que nous pouvons réellement nous épanouir et contribuer à un avenir plus riche et plus lumineux.

 
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