Qu’est-ce qui vous énerve le plus ?

Quand je pose cette question, viennent souvent les mêmes thèmes. Pêle-mêle: la politique, les clients désagréables, la pollution, les mauvais managers, etc.

Par “mauvais managers“, ils entendent ceux qui ont adopté un comportement toxique régulier sans crainte des remontrances de la hiérarchie et qui appliquent souvent les mêmes schémas moyenâgeux :

  • “L’histoire est écrite par les vainqueurs” : ces managers finissent par virer les plus compétents pour se rassurer. Personne ne reste pour défendre le bilan des employés éconduits, sauf eux qui peuvent les blamer à l’envi de tous les maux du département. Aucune chance que la hiérarchie s’en rende compte à court terme si le chef se garde mettre en avant son équipe.
  • “Les esclavagistes” : ils confondent leur position avec celles de leurs collaborateurs. Ces managers transmettent souvent la pression de la hiérarchie au centuple sur leur équipe et se plaignent des mauvais résultats sans prendre leur part de responsabilité.
  • “Diviser pour mieux régner” : ceux-là divisent et créent une compétition malsaine pour mieux s’imposer en petit chef
  • “Les lâches” : des managers trop paresseux pour se séparer des incompétents notoires. Après tout, ils ne leur font pas d’ombre…

Dans tous les cas, le niveau des équipes est tiré vers le bas et l’ambiance entre collègue est emprunte de peur sinon délétère.

Le plus frustrant est que bien souvent, si la culture de la société permet à ce type de comportement d’exister à un niveau, vous pouvez être sûr que certaines lignes hiérarchiques souffrent du même problème. L’échelle du mérite est gluante et vous devrez louvoyer entre les petits chefs, être un as de la politique pour tenter d’échapper à ce jeu malsain, voire espérer progresser en interne.

Si l’entreprise et sa direction doivent faire un travail sur les comportements et valeurs quelles sont les solutions qui s’offrent à vous ?

  1. Vous faire des alliés en interne car “l’union fait la force” et les petits chefs manquent cruellement de courage dès qu’ils sont en sous nombre.
  2. Assurer vous-même votre promotion interne. N’hésitez pas à mettre en copie de vos meilleurs rapports votre ligne hiérarchique et les personnes qui peuvent être concernés en dehors. Devenez la référence sur un sujet ou communiquer régulièrement vous place à l’abris d’un chef qui voudrait vous écarter pour incompétence. Mais les turbulences seront fortes, accrochez votre ceinture.
  3. Faire le dos rond. Ce n’est certes pas la stratégie la plus courageuse mais quand il s’agit de survivre à court terme, ça peut être une stratégie à adopter. Ca ne dure qu’un temps et vous éviterez les balles mais ça ne règlera jamais le fond du problème.
  4. Aborder le sujet avec les RHs. Même si dans bien des cas les RHs peuvent être impuissants, parfois vous y trouverez une aide précieuse. Dans tous les cas, l’accumulation de déclaration chez eux à propos d’un collaborateur toxique les obligera à bouger sur le sujet.
  5. Enfin, partir peut se révéler la meilleure option. Ca peut être un crève-coeur si vous aimez profondément ce que vous faites, mais gardez à l’esprit que vous valez mieux que ce que votre manager toxique vous pousse à croire. Prenez soin de vous, respectez-vous et évitez le burn-out. Organisez ça avec les RHs ou vote n+2 si la discussion est impossible avec votre manager direct.

Si tout ça continue de vous énervez, sachez qu’il existe ailleurs un cadre plus favorable. Beaucoup d’organisations luttent contre ces comportements insidieux. Le jour où vous avez la chance d’être dans l’une d’elles, vous vous demanderez comment vous avez pu supporter si longtemps votre ancien manager.

 
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