Tout entrepreneur qui se respecte devrait lire le livre The E-Myth de Michael E. Gerber dont la première édition date de 1986. Même après 25 ans, l’analyse qui y est faite des petites entreprises (y compris les start-up d’aujourd’hui) restent d’actualité.

La majorité des petites entreprises périclitent

La plupart des entrepreneurs se font une fausse idée du business dans lequel ils se lancent. Ils décident de monter une affaire sur la base de leurs compétences (par exemple un graphiste, un comptable ou un programmeur) et ils se retrouvent très vite à faire le job et être le “technicien” de leur société. Ils excellent dans ce rôle mais en négligent deux autres : celui du “manager” qui doit gérer la société et celui de “l’entrepreneur” dont la mission est de fixer un cap, une vision.

Si bien que lorsque la société croît, des petits problèmes s’accumulent (la gestion des factures, le marketing, les livraisons, etc.) et l’option retenue par le “technicien” est très souvent de les déléguer à des experts. Il finit par embaucher un comptable, un responsable du marketing, un livreur. Pensant que chacun gèrera au mieux en fonction des intérêts de sa société.

C’est là où le bât blesse. Ce n’est pas leur société, c’est celle de leur employeur. Et le “management par abdication” ne fonctionne pas. Tôt ou tard, le technicien se retrouve à devoir gérer de plus gros problèmes et reprendre le travail du comptable, du marketing et du livreur. Bien souvent, le bateau coule au moment où le technicien ne peut plus jongler.

Ce que Michael Gerber nomme le mythe des entrepreneurs (E-Myth), c’est se croire entrepreneur lorsqu’on n’est que technicien. C’est se créer une société pour travailler dedans alors que le rôle de l’entrepreneur c’est de travailler sur sa société.

La maturité

Selon Michael Gerber, une entreprise passe le cap de la maturité lorsque son fondateur a compris qu’il ne peut pas s’appuyer sur des individus (aussi exceptionnels soient-ils) mais sur un système. Ce qui distingue les sociétés qui fonctionnent des autres, c’est l’efficacité de ce système, objet de toutes les attentions de l’entrepreneur.

Ainsi, créer un système qui fonctionne quelque soient les individus qui le composent est la clé du succès. Et Michael Gerber de désigner l’exemple de système parfait : celui de la franchise.

L’entrepreneur n’a pas vocation à lancer une franchise, mais il a l’obligation de systématiser les résultats que doit produire sa société. Et c’est exactement l’objectif d’une franchise.

7 étapes à suivre par tout entrepreneur

L’objectif de vie

L’objectif de l’entrepreneur doit d’abord être que sa société travaille pour lui. Mais encore faut-il qu’il sache ce qu’il veut. Commencer par réfléchir sur son objectif de vie permet de savoir ce qu’on attend de sa société.

Pour l’anecdote, Michael Gerber propose une visualisation de ses propres funérailles pour aider à répondre à cette question. ☠️

Si vous n’êtes pas tenté, j’ai d’autres méthodes dans ma boite à outils.

L’objectif stratégique

L’objectif de vie de l’entrepreneur doit être comblé par la société. Elle doit donc se doter d’un objectif stratégique dont les thématiques sont :

  • les revenus à générer
  • le futur prix de rachat de la société
  • les études de marché
  • la typologie des clients

La stratégie d’organisation

La structure hiérarchique de la société doit soutenir le plan stratégique. Un organigramme précis est élaboré même pour une petite structure. Peut-être qu’au début, le technicien remplira plusieurs fonctions, mais ayant sa structure en tête, il sait rapidement qui recruter et pourquoi.

La stratégie de gestion

Tout bon système s’appuie sur des règles de bonnes pratiques bien faites. L’entrepreneur s’évertuera à les définir afin que chaque mission soit remplie impeccablement qui que soit celui ou celle qui la complète.

Pensez à Mc Donalds, quel que soit la personne en cuisine, il sait comment faire est un Big Mac.

La stratégie RH

Motiver les personnes à travailler dans ce système nécessite de le rendre agréable et que les collaborateurs adhèrent à la vision. C’est pourquoi l’entrepreneur doit veiller à partager les raisons derrière chaque mission.

Michael Gerber propose aussi de structurer cette vision RH comme un jeu avec des règles et une logique qui donnent envie d’y jouer.

La stratégie marketing

Le produit parfait est un produit acheté. L’entrepreneur s’appuie sur des études démographiques (qui est le consommateur) et psychographiques (comment il agît) pour élaborer son plan marketing et ce qu’il produit.

La stratégie du système

L’auteur conclut par un mode d’emploi pour imbriquer les différents systèmes qui serviront l’entrepreneur dans son objectif de vie.

 
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